Marianne
Une fois n’est pas coutume, j’ai acheté l’hebdomadaire Marianne, celui du 19 au 25 Novembre (coup de bol le kiosque en avait encore). C’est la première fois que j’achète ce magasine, et ce pour une seule raison, un article nommé “Vers la fin du pouvoir hétéro?”.
Je ne sais pas par où commencer:
- dès les premières lignes, on sent le parti pris des “journalistes”, on parle du pauvre petit hétéro face aux méchants homos envahisseurs…
- brève description du marais où l’hétéro est bien accepté le jour mais perdu, exclu la nuit, entre je cite:”les bears de bons gros nounours dévoilant sous le cuir une virilité tout en pilosité et en bourrelets, et des effémines moulés dans des pantalons ultra-serrés”. On retrouve là les stéréotypes qui nous collent à la peau…
- évocation de l’invasion des média gays, chaîne de télé, émissions présentées par un gay…
je ne vais pas détailler tout l’article comme ça, tout étant tourné de la même façon: montrer à quel point le gay est dangereux pour l’hétéro (l’homme bien sur, parce que la femme est étrangement absente de cet article).
C’est le monde à l’envers quoi, on croirait presque que les gays (et lesbiennes) ne font plus face aux discriminations et à la violence de certains(-nes).
Un encart sur la prévention de l’homophobie à l’ecole commence par: “La caractéristique des grands totalitarismes du XXe siècle fut de s’attaquer à la jeunesse pour former l’homme nouveau. L’idée a fait son chemin au XXIe siècle […] qu’il n’est pas une cause […] grappiller quelques heures de programmes scolaires…”
Même si je pense que donner des cours pour lutter contre l’homophobie sans y inclure les autres discriminations (racisme, sexisme…) n’est pas très judicieux, ça va quand même dans la bonne direction. Là on nous fait passer ça pour des heures inutiles voir contre-productives car se substituant à d’autres cours plus utiles.
Le seul problème légitime évoqué est la place des femmes dans la communauté “LGBT” (Lesbiennes, Gays, Bis, Trans), et encore c’est à peine abordé.
Cet article pourrait très bien être un pamphlet anti-homos en changeant juste deux ou trois mots par ci par là.
Ce qui est sûr c’est que je ne suis pas prêt d’acheter de nouveaux ce journal…